La ville de Saint-Pierre a été fondée en 1635 par Pierre Belain d'Esnanbuc.
Elle était l'ancienne capitale économique de la Martinique jusqu'en 1902, date
de l'éruption de la Montagne Pelée. Elle a abrité le Palais du Gouverneur de
1635 à 1692. Le siège du gouvernement a été transféré en 1692 à Fort de France.
Les premiers colons de Martinique s'installent à Saint-Pierre dès 1635 et de là, partent à la conquête du reste
de l'île. Afin d'éviter de se soumettre au joug colonisateur, les derniers
autochtones de Martinique, les Caraïbes, se seraient alors suicidés en se
jetant d'une falaise au nord de la ville, nommée depuis le Tombeau des
Caraïbes. La ville se développe grâce à l'industrie sucrière et au
commerce des esclaves. Le port de Saint-Pierre attire alors des navires et
marchands du monde entier. Surnommée le Petit Paris, le Paris des
Isles, la Perle des Antilles ou encore la Venise tropicale, la
ville était alors le chef-lieu mais aussi la capitale économique et culturelle
de toutes les Antilles. En 1900, Saint-Pierre, cas unique dans la région,
possédait un équipement particulièrement moderne : un réseau d'éclairage urbain
électrique, un tramway hippomobile, un théâtre de 800 places, une chambre de
commerce, l'un des premiers asiles soignant les aliénés, un jardin botanique et
un port particulièrement actif.
Le 8 mai 1902, suite à l'éruption de la Montagne Pelée, une
nuée ardente rase en quelques secondes toute la ville, faisant 30 000 morts et
détruisant 40 navires dans le port. Seul un prisonnier, Cyparis, protégé par les
murs épais de sa cellule, put survivre à la catastrophe (un second cas, celui du
cordonnier Léon Compère, est aujourd'hui toujours sujet à caution).
La ville reste alors en cendres pendant plusieurs décennies avant d'être
progressivement reconstruite.
Actuellement classée Ville d'Art et d'Histoire, l'activité de
Saint-Pierre est basée essentiellement sur le tourisme et notamment sur la
plongée, le port présentant de nombreuses épaves de navires.
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